Le wedding blues : satisfaite de rien, mécontente de tout

« Aleo misoroka toy izay mitsabo », « Mieux vaut prévenir que guérir », dit l’adage. Mes chères futures madames, le thème de cette semaine est assez glauque, je l’avoue, mais en parler vous permettra de le gérer sereinement et le surmonter si jamais cela vous arrive (on croise les doigts pour que cela ne vous atteigne pas).

Fini le mariage, on remballe tout : l’urne des tsodrano, les cadeaux, la traine, la cravate laissée de côté et direction le nid d’amour où les jeunes tourtereaux ont choisi de passer leur nuit de noces. Le lendemain, un peu dur le réveil. Quelques courbatures de pas de danse super déchainée pour Monsieur, les mollets en compote pour Madame après avoir tenu sur des échasses des heures durant, une haleine qui sent le lendemain des fêtes bien arrosées et bien sûr le goût amer du retour à la réalité.

REALITE… vous rentrez dans votre « home sweet home » et vous rangez votre robe au fond de l’armoire (d’ailleurs là, vous vous posez la question si elle servira encore un jour ou en quoi elle sera recyclée). Là, loin des paillettes et des fous rires, vous vous sentez comme un brin nostalgique, un sentiment de mélancolie et de déprime vous envahissent, et les sanglots partent sans demander permission.

Wedding blues : kézako ?

Comme la dépression post-partum subie par plusieurs mères, le baby blues (qui est plus connu et plus répandu parce que plus médiatisé), le wedding blues est une dépression post-nuptiale qui reste encore très peu connue. On n’en parle peu ou presque pas. Pourquoi le wedding blues ? Parce qu’absorber dans les préparatifs du mariage, entre le choix de l’espace, la décoration florale, le plan de table, les alliances et l’orchestre, vous n’avez pas pu vous projeter au-delà du mariage. Vous n’avez pas pris le temps de vous conscientiser de la vie qui vous attend quand l’étincelle féérique cessera. Aussitôt, le rideau baissé, vous réalisez que vous êtes vraiment à un nouveau chapitre de votre vie, non, un nouveau livre carrément, qui va s’écrire à deux et non plus toute seule.

Comment se manifeste le wedding blues?

Vous représentez à vous toute seule le pont des soupirs. Vous vous écartez de votre conjoint et commencez à vous remémorez vos années de céliba (et oui !). Tout ce que vous touchez, voyez, sentez, constitue votre madeleine de Proust et excite vos glandes lacrymales. Résultat, des larmes qui coulentà flot à longueur de journée, l’impression d’être dépassée par les événements et un laisser-aller inexpliqué, l’envie de respirer la liberté… Le wedding blues n’est pas une maladie mais ne doit pas être pris à la légère. C’est une douleur intérieure qui trouve sa remède dans le temps.

Comment y faire face ?

En vous occupant et en privilégiant la communication. Pour le meilleur et pour le pire, c’est en ces mots que vous vous êtes dits oui devant l’autel et devant les hommes. Monsieur votre mari est là et prêt à vous épauler alors n’hésitez pas à partager vos angoisses avec lui. S’il s’agit d’une petite dépression bégnine, le fait qu’il vous rassure que tout ira pour le mieux suffira peut-être à vous calmer et à vous rendre le sourire.

Aux grands maux les grands remèdes

Si les câlins et les mots d’amour n’ont pas suffi, passez à la vitesse supérieure pour vous en dépatouiller. Le meilleur moyen de s’en défaire, c’est de faire des projets : se consacrer à l’organisation d’un voyage (pourquoi pas votre lune de miel) ou d’un événement (conception d’un bébé, achat ou location d’une maison, le home staging etc…). Anticiper et prévoir des activités dans la semaine qui suit le mariage est tout aussi nécessaire: un brunch en famille le lendemain, un shopping à deux pour le cocon d’amour pour le jour d’après, un dîner avec les témoins respectifs, rédiger des cartes de remerciements personnalisés…

Surtout ne pas oublier que le post-mariage n’est pas la fin d’une vie mais le début d’une nouvelle aventure (nuance). Et le plus important, prendre le temps de réaliser que vous êtes maintenant mariée à celui que vous aimez et que vous partagez son quotidien!

Les conseils de Aina A.